21 juin 2021

Soumission ou acceptation ?

 Avec les organisations qui s'apparentent à des religions, vient parfois le concept de soumission. C'est d'ailleurs le nom d'un système politico-judiciaire théocratique (l'islam) qui connaît un succès croissant*. 

Si ces organisations humaines - bien que se revendiquant de fondateurs éclairés - sont amenées, à terme, à disparaître tant leur raison d'être dans la société n'est plus, il reste tout de même la question de leur enseignement et donc de notre relation à cet enseignement. Ce dernier pourrait se résumer à l'existence de Dieu, ce qui, bien qu'étant lapidaire, permet de situer le sujet. Quoique... Se pose parfois la question être / non-être, mais c'est ici une autre histoire.

 

 

Lois universelles : la boussole

 

Laissons le débat sur l'existence de Dieu de côté pour nous intéresser à un moyen terme : les lois qui régissent l'Univers. Que ce soit la gravitation d'un point de vue "physique" ou bien la loi du pardon telle que enseignée dans le christianisme**, nous pourrions dire que Dieu se définit comme étant le créateur et l'animateur (!) de ces lois. Pour certains ce sera Jéhovah, Allah, pour d'autres le Hasard... 

Il est probablement difficile pour un humain du XXIème siècle de "concevoir" un Dieu non englué, emprisonné, réduit par les religions. Et quel besoin avons-nous d'associer le hasard aux lois de l'Univers lorsque nous ne croyons pas en un individu vieux et barbu...

Comment vivrions-nous sans nommer les choses ? Notons d'ailleurs que ce nom de Dieu est sacré dans les religions : soit il ne doit pas être prononcé, soit il doit être sanctifié...

 Revenons à ces lois universelles telles que la gravitation. Les astronomes qui ont envoyé la sonde Rosetta sur la comète Tchury ont utilisé la gravitation pour réussir cet exploit : c'est l'effet "fronde" ou l'assistance gravitationnelle. Dans une vision ancienne, étriquée, nous pourrions dire que les astronomes se sont soumis à cette loi (et donc par conséquent au créateur de cette loi). Je préfère dire qu'ils ont accepté cette loi. Être soumis suppose une contrainte subie. Accepter suppose un accord, un consentement.

Ces lois créent la danse de l'Univers.
Nous créons aussi notre danse. La question est :

  • Dansons-nous contre l'Univers ?
  • Dansons-nous "pour" l'Univers en oubliant que nous sommes également danseurs-créateurs ?
  • Dansons-nous en ignorant la danse de l'Univers ?
  • Enfin... Dansons-nous en inscrivant notre danse dans celle de l'Univers, en "jouant" avec elle, comme les astronomes de Rosetta l'ont fait avec la danse de la gravitation ?

Danser contre l'Univers est épuisant et stérile.
Danser pour l'Univers revient à s'oublier.
Danser en ignorant l'Univers, sans sa danse,  est vain.

Danser avec l'Univers est l'art d'être humain. 

  • Connaître les lois, se connaître,
  • Accepter ces lois, s'accepter,
  • Être bienveillant... Envers soi-même tout autant.

Conduire une voiture implique de connaître le code de la route, les lois de la route en quelque sorte. En connaître l'auteur... Est-ce vraiment une autre histoire ?

 

 

Shiva, Dieu de la Danse

 

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* Islam, croissant...  quoi de plus naturel ?

** Christianisme : je fais allusion ici au christianisme disons... originel et certainement pas à ce qu'en ont fait les religions qui s'en réclament.